Le cyclisme dans le Nord
S’il est un territoire où la Petite Reine règne vraiment en Reine, c’est bien le Nord, doté d'une industrie solidement implantée et d'infrastructures dédiées. Voici une petite sélection de quelques événements emblématiques dans le département !
Paris-Roubaix, un mythe entre enfer et pavés
Une course plus que centenaire, désormais accessible aux coureuses et qui doit son surnom “d’Enfer du Nord” à Victor Breyer, un journaliste marqué par les paysages détruits suite à la première guerre mondiale. Son surnom est resté, mais on l’associe plutôt à la difficulté de ce parcours atypique et aux caprices de la météo. Ancrée dans l’imaginaire collectif des amateurs de sport, elle est un défi annuel qui fait rêver tous les professionnels. Classique des classiques, son parcours est jalonné par des passages redoutés avec, en point d’orgue (ou de chute), les fameux pavés que l’on trouve au Carrefour de l’Arbre ou sur la tranchée de Wallers-Arenberg. La liste des vainqueurs - tous désormais détenteurs d’un véritable pavé - ferait presque office de Hall of Fame du cyclisme puisque s’y trouvent Fausto Coppi, Louison Bobbet, Eddy Mercxx, Bernard Hinault et autres Tom Boonen. Se déroulant rituellement entre mars et avril, c’est un rendez-vous sportif et populaire immanquable du Nord !
Les quatre jours de Dunkerque, la classique du Nord
Créée en 1955, la course des quatre jours de Dunkerque est une épreuve se déroulant en équipe, dans la région des Hauts-de-France. Le nom actuel (bien qu’historique) est trompeur puisque cette épreuve se déroule en réalité sur six jours et en six étapes. Le parcours, qui passe inévitablement par le Nord, est une véritable ode aux voyages et à la découverte ! Avec l’une des six étapes se déroulant rituellement sur un milieu accidenté (on parle de “l’étape des monts”), c’est bien souvent le Mont Cassel qui vient tester la résistance physique et l’énergie des coureurs engagés ! Tout au long du millier de kilomètres du parcours, les équipes partent de Dunkerque avant d'enchaîner le Boulonnais, les Monts de Flandre et autres territoires historiques. Beaucoup de français ont eu le prestige de remporter cette classique : Didier Rous, Sylvain Chalvanel, Eddy Seigneur ou encore Bernard Hinault. Un bel événement qui fait son retour en 2022 après deux ans de pause.
Passe et passera : voilà le Tour de France !
Épreuve majeure des courses par étapes en équipe, aux côtés de la Vuelta et du Giro, le Tour de France va encore une fois venir saluer la foule du Nord cet été. Ainsi, le mardi 5 juillet, les coureurs - fraîchement arrivés du Danemark, s’élanceront de Dunkerque pour la quatrième étape, en direction de Calais. Un tracé de 172 kilomètres classé comme “accidenté”. Le lendemain, le mercredi 6 juillet, l’étape sera 100% nordiste avec un parcours long de 155 kilomètres entre Lille Métropole et Arenberg - Porte du Hainaut, ce qui signifie un passage sur les redoutables (et redoutés) pavés du Nord. Un passage qui n’avait pas eu lieu depuis 2018 et une étape remportée alors par John Degenkolb. Il est fort à parier que ces deux journées seront, une fois de plus, marquées par une ferveur populaire toujours plus forte et des exploits sportifs marquants !
À travers les Hauts-de-France, nouvelle version
Pas vraiment une course se déroulant uniquement dans le Nord mais, en tout cas, une nouvelle épreuve 100% féminine et validée par l’UCI : c’est la (re)naissance de la course "À travers les Hauts-de-France”, fière héritière de feu Paris-Arras (arrêtée en 1959 et recréé en 2012, sur un nouveau format et un nouveau tracé). Pour cette édition 2022, le tracé prévoit un départ depuis l’ancienne base aérienne de Roubaix et une arrivée à Roisel, après un parcours présenté comme vallonné. Il prévoit notamment de longs passages dans la Communauté d’agglomération de Cambrai : une belle vitrine pour découvrir encore un peu les trésors du Cambrésis !
Crédit photo en-tête Philippe Houzé