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Traditions

Le Nord est une terre où la fête et la convivialité sont des valeurs portées fièrement, pour valoriser tous les plaisirs de la vie. Alors venez donc, de ce pas, en découvrir les grandes choses et les petits riens !

carnaval

Les fêtes populaires dans le Nord

Depuis toujours, le Nord est synonyme de fêtes, de grands rassemblements populaires où la liesse est l’invitée de marque. En famille ou entre amis, des plus jeunes aux plus vieux, chacun de ces événements est l’occasion de se retrouver, de partager et de célébrer.

 

Une de ces fêtes les plus emblématiques est assurément le carnaval. Sa version estampillée 100% Nord n’a rien à voir avec ceux que l’on peut connaître ailleurs (comme à Venise ou Nice, par exemple).
A Dunkerque, les foules dansent, se déguisent, entonnent des chants en hommage au corsaire Jean Bart (dont les fameux “Hommage au Cô” et la “Cantate à Jean Bart”, qui se doit d’être chantée à genoux devant la statue de ce héros naval) et le tout se conclut par un jet de kippers (ou harengs) depuis le balcon de l'hôtel de ville par le maire en personne. Avec une origine remontant au XVIIème siècle (et liée au départ des marins pour six mois en mer, du côté de l’Islande), le Carnaval de Dunkerque est un élément incontournable du patrimoine local et national. Il s’étend sur une période de trois mois dans toute l’agglomération dunkerquoise.
Tout aussi conviviaux, les carnavals de Cassel ou de Bailleul sont particulièrement adaptés aux familles et aux enfants.

 

Dans un esprit sensiblement identique s’en vient la Ducasse. Ce drôle de nom, qui vient de la contraction du mot dédicace (la consécration religieuse d'une église ou d'un oratoire.) désigne selon les endroits une kermesse de quartier flamande, une fête patronale ou encore une fête foraine. Autrefois clairement religieuse, cette vocation s’est perdue au fil des siècles pour devenir, simplement, l’occasion de s’amuser !

 

Parfois d’ailleurs, c’est au cours d’une ducasse ou d’un carnaval que sortent les Géants. Si, si, de vrais géants qui aiment d’ailleurs se promener en famille, avec femme et enfants. Rendez-vous par exemple à Douai pour voir les Gayant de vos yeux ! 
Ces impressionnants personnages de carton-pâte, construits autour d’une structure en osier, racontent des histoires du folklore nordique et sont les témoins bien vivants d’une tradition pluriséculaire. Alors, qu’attendez-vous pour venir à Bailleul, Comines, Wasquehal ou Cassel ? Reuze Papa, Jean le Bûcheron, Jérôme le Courtilleux et autres Raoul de Godewarsvelde sont prêts à vous accueillir !

Manger, chiner, se retrouver

Quoi de mieux, en toute saison, que de pouvoir s’attabler dans un lieu confortable et déguster quelques spécialités locales, de boire un ou deux verres (pas forcément alcoolisés d’ailleurs) et de jouer à des jeux flamands (jeu de la grenouille, billard Nicolas, Laby billes) ? Et imaginez cela après une longue journée de shopping version Nord dans une braderie ? C’est là un duo incontournable de la région : Estaminet et Braderie !

 

Les estaminets (re)viennent de loin. Autrefois lieux de réunions, là où se cotoyaient les ouvriers, les fermiers, les saisonniers de passage ou les travailleurs de toujours. Ayant frôlé la disparition au XXéme siècle, le regain d’intérêt pour ces lieux de convivialité a permis une véritable renaissance et un vrai retour aux sources. Revoilà donc le temps des tables serrées, des verres qui s’entrechoquent dans la bonne humeur, des discussions où le verbe est porté haut et les discussions enflammées. On s’y croise et recroise, on salue les habitués, les touristes et on commande, à la bonne franquette, une “cuisine bourgeoise à prix ouvriers”, saine et chaude, qui tient au corps et remplit l’estomac. Que ce soit à Lille, le long de la frontière avec la Belgique ou près de quelques voies vertes, profitez de l’occasion quand elle se présente : vous ne le regretterez pas !

 

Les braderies (également appelées rederies) ont, tout comme le carnaval, une renommée qui dépasse les frontières du Nord. Il suffit de voir les foules qui se pressent chaque premier week-end de septembre à Lille pour se rendre compte de l’impact populaire ! On y vient pour observer, chiner, acheter ou dénicher, l’objet d’une envie ou le rêve d’une vie. Il faut dire que si l’on trouve de tout à Gogo, c’est bel et bien la Braderie de Lille qui offre le plus d’opportunités de dépenses autant impulsives qu’imprévues, le tout à des prix passant allègrement du dérisoire au décoiffant. Fête des trouvailles mais aussi célébration de la nourriture : les moules-frites se dévorent plus qu’elles ne se dégustent et c’est devenu un rituel que de s’arrêter en terrasse pour s’offrir un petit moment de répit au cœur de la frénésie citadine !

Sport et tradition

Si le Nord est un territoire d’équipes de haut niveau, porté par des étendards tels que le LOSC, les sports traditionnels n’en sont pas moins encore bien présents, toujours pratiqués par des adeptes enthousiastes. Même s’ils peuvent paraître surprenants au premier abord, la bourle, le crosse-golf, le tir sur cible au javelot ou même le tir à l’arc à la perche verticale attirent amateurs et curieux toute l’année !

 

La bourle, inscrite à l'Inventaire du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO en 2012, est un jeu de boules traditionnel, qui se pratique particulièrement dans la région de Lille. Sa variante flamande (la boule flamande) se retrouve plus vers Hazebrouck ou Bailleul. 
Se pratiquant sur une bourloire (on en trouve une trentaine dans le Nord, des Flandres à la Métropole, certaines étant inscrites au titre des monuments historiques), il s’agit de viser l’étaque, un gros piquet de bois, avec la bourle, un gros disque de bois pesant jusqu’à 8 kilos. C’est un sport qui se pratique à deux ou en équipes de trois à six joueurs.

 

Le Javelot tir sur cible, également inscrit à l'Inventaire du patrimoine culturel immatériel, était joué originellement dans les cafés, clubs et ducasses. Il est depuis 1988 reconnu comme une discipline sportive à part entière ! Il consiste à lancer une (grosse) fléchette - le javelot - sur une cible carrée pour marquer des points, chaque “javeloteux” ayant le droit à deux lancers.

 

Le crosse-golf est une variante régionale du golf, se jouant avec une crosse et une choulette, une balle de buis (ou de charme, en version originale). Plusieurs variantes existent, certaines où il faut toucher une cible, d’autres se pratiquant en plaine (selon la saison) et même une réservée au Mardi gras, où il faut viser des tonneaux.

 

Enfin, peut-être le plus surprenant, le tir à l’arc à la perche verticale (plus connu sous le nom de tir à l’oiseau) a une véritable dimension internationale puisque l’on le retrouve en Angleterre mais aussi au Canada et aux Pays-Bas ! L’objectif est d’une simplicité enfantine : il s’agit d’éjecter, à l’aide d’une flèche, des oiseaux postiches situés à différents niveaux et différentes hauteurs, sur une perche haute d’une trentaine de mètres.