Recherche

Cathédrales, églises & abbayes

Eglise Saint-Martin

Wormhout

L'Eglise St Martin est une des églises les plus harmonieuses de toute la région. C'est une hallekerque, à trois nefs d'égale hauteur. Elle est de style ogival flamand et a été reconstruite en brique beige, dite brique de sable, entre 1613 et 1616. Sa haute et massive "tour porche" se voit de très loin. L'histoire de l'église commença au VIIe siècle lorsque Saint Winoc, envoyé par Saint-Bertin en 695, arriva à Worom-Holt (Wormhout) accompagné de trois moines, pour y fonder un monastère et un hospice.

A sa mort en 717, Saint-Winoc fut enterré dans l'église du monastère. Les incursions dévastatrices des Normands anéantirent le monastère construit en grande partie en bois. Cependant, on réussit à sauver les reliques du Saint et à les mettre à l'abri à Saint-Omer en 846. L'église fut reconstruite et abrita un autel dédié à Saint Winoc.

Chaque année, dès l'an 900, ces reliques furent transportées en grande procession. Ce sanctuaire fut à son tour pillé, incendié et ravagé au cours des siècles qui suivirent. De 1547 à 1616, de grands travaux de restauration furent entrepris. La tour fut achevée en 1689 ; sa flèche fut détruite lors des guerres révolutionnaires en 1793 (Bataille d'Hondschoote).


Il faut y découvrir ses vitraux, son mobilier de style baroque, ses tableaux, les retables de la Sainte-Famille et de Notre Dame des Larmes, ainsi que son calvaire monumental extérieur. Dans le chœur, deux vitraux colorés représentent : l'un Saint-Martin disant la messe et l'autre Saint-Winoc faisant l'aumône dans son monastère. L'église possède un très beau mobilier. La table de communion est en chêne sculpté du XVIIIe siècle. Elle porte les armoiries de son donateur : Alexandre VAN DE WALLE, alors curé de la paroisse.


Les très belles stalles ont été réalisées par les ateliers COLLESSON de Wormhout en 1863. Trois confessionnaux sont datés de 1731. Ils sont décorés en style rocaille. L'orgue, dont le positif date de 1823, a été installé en 1856. Ses quatre cloches égrènent le temps. Des cloches actuelles, l'une est datée de 1774 (cloche décimale en mi). Elle a bravé les siècles, et la tourmente révolutionnaire, pendant laquelle trois des autres cloches, fondues la même année, ont été transformées en canons et monnaie. A cette cloche, furent ajoutées deux nouvelles (en la dièse et sol dièse) en 1891, et une dernière en 1960.


Le miracle de Notre-Dame des Larmes : le vendredi 23 avril 1406, le clerc pénétrant dans l'église, jusqu'alors fermée, trouva le manteau de la statue de la Vierge aux pieds de celle-ci. Remis à chaque fois à sa place, il fut retrouvé à terre le samedi, puis le dimanche 25 avril où l'on constata également que la Vierge versait des larmes en abondance, son visage exprimant une grande douleur.

Ce prodige matinal se prolongera jusqu'aux vêpres. Ces faits furent consignés par des milliers de témoins, paroissiens de Wormhout, des villages environnants et leurs curés. La Madone, depuis ce jour est appelée "Notre-Dame des Larmes". Elle est l'objet d'une dévotion fervente (Neuvaine du 27 mai au 4 juin).

En 1876, Monsieur COLESSON, ébéniste à Wormhout, sculpta une statue de la Vierge à l'enfant destinée à recevoir les vestiges d'une statue antérieure.